samedi 18 mai 2013

Espagne

Bonjour à tous, je reviens avec une petite nouvelle que j'ai dû écrire pour un projet au lycée, en français, sur le thème de l'hispanité (d'où le titre pourri, donnez m'en un autre, par pitié !). Personnellement, j'ai l'impression de ne rien avoir fait. Il n'y a pas de réel début ni de réelle fin. Disons que j'ai un peu suivi mon délire qui s'est formé dès qu'on m'a parlé de ce projet. En tout cas, j'ai bien aimé écrire cette petite nouvelle sans importance.

Espagne


Les rues n’en étaient plus, remplacées par un assortiment effrayant d’échoppes, de boutiques et des stands. Le marché de Gibraltar battait son plein depuis 6 heures du matin déjà. On ne s’entendait plus parler tant les cris des marchands envahissaient la ville et donnaient l’impression d’un combat acharné.
Çà et là, on pouvait voir des bonnes femmes qui marchandaient, des hommes qui haussaient la voix lorsque quelqu’un les poussait malencontreusement. Et entre eux, se baladait un jeune garçon dont la peau bronzée démontrait qu’il passait beaucoup de temps à l’extérieur sous le soleil. Il arborait un sourire narquois et fier. Les mains dans les poches, il s’approcha d’un étal où l’on vendait toutes sortes de fruits. Tandis que le vendeur discutait d’une façon très animée avec une femme qui lui donnait raison en hochant la tête, le garçon observait avec beaucoup d’intérêt une pomme bien mûre.
Quand il partit en direction d’une autre boutique, le marchand de fruits avait une pomme en moins à vendre. Le garçon se décida à quitter le marché au moment où il entendit un vendeur hurler que, lorsqu’il aurait attrapé le sale garnement qui lui avait volé sa bourse, il lui flanquerait la raclée de sa vie. En riant, le jeune voleur s’engouffra dans une ruelle que le soleil n’atteignait pas, lui procurant une agréable fraicheur. Il s’assit sur une caisse en bois et croqua dans la pomme qu’il avait « prise » un peu plus tôt. Elle était délicieuse mais, comme il avait l’habitude de le dire : « La pomme volée a toujours meilleur goût que la pomme achetée. ».
Quelques instants plus tard, il jeta le trognon de pomme par terre et quitta la ruelle déserte mais ne retourna pas au marché, se dirigeant plutôt vers le port. En chemin, il croisa un vieil homme en guenilles qui tenait un chapeau rapiécé. Sortant plusieurs pièces de la bourse qu’il avait « emprunté » à son propriétaire, il les plaça dans le verre en offrant un sourire plein de dents à celui sans dents du vieillard. En sifflotant, il reprit sa route.
Au port, les mouettes volaient joyeusement et poussaient leurs cris habituels. Un bateau était en train d’approcher, un autre s’amarrait tandis que deux autres étaient vidés de leur cale par des marins dans la force de l’âge. Les caisses étaient entreposées au sol, créant une scène irréelle de roman. Le garçon se dirigea vers le navire qui revenait d’un voyage en Argentine. Il marchait entre les caisses et, lorsqu’un matelot s’approchait de lui, il lui demandait :
« Tu n’aurais pas vu mon frère ?
- Non p’tit. D’ailleurs, je ne sais pas de qui tu parles. »
Le garçon lui donnait alors sa description physique et le matelot répondait :
« Il doit sûrement être en train de vider la cale, comme nous autres. »
Et le garçon repartait à sa recherche.
Finalement, las de chercher sur le port, il alla sur le bateau. Le pont était arrosé par le soleil et brillait de mille feux. Les mousses devaient passer beaucoup de temps à le nettoyer... Le jeune garçon, fier que son frère travaillât sur un tel navire, entra dans le ventre de la caravelle. Il y faisait beaucoup plus sombre qu’à l’extérieur mais les hublots permettaient quand même d’y voir. Il descendit à un niveau encore en dessous et entra dans l’espace où on entreposait les marchandises. Il y croisa deux matelots qui essayaient tant bien que mal de ne pas faire tomber la lourde caisse qu’ils portaient.
Le garçon les héla :
« Vous n’auriez pas vu mon frère ? »
- Ton frère, qui c’est ?
- Il a vingt ans et c’est la première fois qu’il a fait un voyage en bateau.
- Ah... le p’tit mousse, fit le plus vieux. Il doit être en train de faire la sieste.
- Où ça ?
- Bah... dans le dortoir.
- Merci, je vais le chercher. »
Il leur adressa un sourire et quitta la cale.
Quelques minutes plus tard, il trouva le dortoir et se dépêcha de voir dans quel hamac dormait son frère. Il le dénicha juste sous un hublot, le soleil chauffait tendrement la main d’un homme aux cheveux d’un noir profond qui s’accordait parfaitement avec sa peau basanée.
Le garçon appuya ses mains sur le hamac et se tira dedans au prix d’un grand effort – le hamac était plutôt en hauteur. L’homme grogna mais ne se réveilla pas. Le gamin ne bougea plus pendant quelques secondes ; puis, en souriant, s’allongea à côté de son frère qu’il n’avait pas vu depuis six mois. Il s’endormit rapidement.

*

Lorsqu’il se réveilla, il faisait nuit. Un léger poids appuyait sur son torse. IL baissa les yeux et aperçut la chevelure brune, presque noire, d’un petit garçon. Il eut un sourire attendri et passa sa main dans les cheveux un peu bouclés de son petit frère. Celui-ci cligna des yeux et eut un bâillement avant d’être complètement réveillé. Quand il vit que son grand frère l’était aussi, il fut pris de joie et lui sauta au cou, manquant de tomber du hamac.
« Tu m’as manqué !
- Allons bonhomme. C’était pas si long que ça...
- Si !
- Tu as pris soin de la maison ? s’enquit le mousse, changeant de sujet.
- Bien sûr, qu’est-ce que tu crois ?
- C’est bien. » fit-il en lui tapotant la tête.
Le petit garçon fit la moue et sauta du hamac, se réceptionnant assez bien.
« Aller, Pablo ! Descends, toi aussi.
- Oui, oui. »
Et il sauta à son tour. Le jeune garçon eut son habituel sourire narquois et quitta la pièce. Pablo le rejoignit et, le prenant par surprise, l’attrapa et le plaça sur ses épaules. Le gamin rit et appuya ses mains sur la tête de son grand frère.
« Attention, baisse ta tête. »
Le garçon s’exécuta et ils se retrouvèrent sur le pont, à la merci de l’éclatante lune. Pablo promena son regard sur les lumières des maisons.
« Ça fait du bien de rentrer chez soi. »
Le garçon acquiesça et ils quittèrent le bateau. Pablo n’ayant pas été sur la terre ferme depuis un moment, il tangua, au point qu’il faillit perdre l’équilibre.
« Eh ! Je vais tomber ! s’énerva le jeune garçon.
- Excuse-moi, avoir été sur un bateau aussi longtemps, ça laisse des traces. Tu ferais mieux de descendre.
- D’accord. »
Pablo s’accroupit et attrapant la taille de son petit frère, il le passa au-dessus de sa tête pour le poser devant lui. Il se releva et donna sa main au garçon qui la prit sans hésiter. Le pas chancelant, ils se dirigèrent vers la ville.
Un demi-heure plus tard, ils entraient dans la maison deux pièces qui – le garçon n’avait pas menti – était en très bon état.
« Ce soir, c’est paella ! s’exclama Pablo.
- Ouais ! »
Le grand frère fouilla dans le sac qui contenait toutes ses affaires et prit sa bourse qui avait été bien remplie par le capitaine de la caravelle, quelques heures plus tôt. Il en sorti quelques pièces qu’il glissa dans la main de son petit frère.
« Est-ce qu’il y a tous les ingrédients ici ? demanda-t-il.
- Seulement le riz.
- Bien, je te confie l’importante mission d’aller acheter tous les autres ingrédients.
- À vos ordres mon capitaine ! » cria le jeune garçon.
Bien qu’il disait tout à son frère adoré, jamais il ne lui aurait avoué ses délits de ce matin. Mais il ne voulait pas profiter de l’argent durement acquis de son frère. Il avait sa fierté tout de même. Cependant, s’il lui rendait son argent, Pablo se douterait de quelque chose.
Il attendit donc que son frère tourne le dos pour remettre l’argent dans la bourse de l’ainé. Puis il sortit de la maison en lançant un « j’y vais ». Malgré le fait que la nuit soit tombée, les rues étaient toujours aussi animées mais, cette fois, ce n’était pas le marché qui était en cause, mais la fête. Les gens dansaient, chantaient, s’amusaient. Et le garçon passait entre eux, indifférent à tout ça ; il avait une mission à accomplir.
Il se rendit sur la place du marché de nuit et recueillit tous les aliments nécessaires à la préparation d’une paella. Une fois achetés, il les plaça dans un sac que lui avait donné la première marchande qu’il était allé voir.
En prenant le chemin pour rentrer chez lui, il passa devant la Grande-Place. Un énorme feu projetait une lumière dansante et une chaleur insoutenable. Autour des flammes, on dansait. Les duels, les séductions, les rencontres se jouaient en une mélodie entrainante. On se débarrassait enfin de son masque, on se mettait à nu et on devenait honnête.  Cette ambiance plut au jeune garçon qui déposa ses affaires dans un coin où personne n’allait et entra dans la danse.
Aussitôt, deux femmes qui auraient l’âge d’être sa mère lui prirent la main et le firent entrer dans la ronde en criant :
« Hé niño ! Viens danser avec nous ! »
Le garçon sourit et se mit à taper des mains et des pieds, regardant profondément les personnes autour de lui. Il s’approcha d’un garçon du même âge que lui et entama un duel qu’il arrêta avant la fin avant de plonger dans une démonstration solitaire.
Ce n’est qu’une heure plus tard qu’il quitta la place, en sueur. Il récupéra ses affaires et repartit chez lui. Le niño passa dans plusieurs ruelles sombres et malheureusement, tomba sur un groupe e garçon qui lui coupa la route. C’était des gaillards un peu plus âgés que lui.
« Qu’est-ce que vous voulez ? interrogea le garçon.
- Ton argent, répondit celui qui devait être le chef.
- Sûrement pas !
- Fais-le, sinon...
- Sinon quoi ? »
Alors qu’ils allaient répondre d’une manière agressive, Pablo fit son apparition. Il semblait énervé.
« Hé vous ! Qu’est-ce que vous voulez à mon frère ? »
Le groupe sembla beaucoup moins sûr que quelques instants plus tôt.
« Rien, señor.
- Dans ce cas, allez-vous en que je ne vous vois plus, et ne vous avisez pas à toucher mon frère. » dit-il en faisant un large mouvement de bras.
Ils hésitèrent, ne voulant pas se soumettre à un inconnu. Mais la lueur féroce dans les yeux de Pablo les fit déguerpir. Une fois partis, Pablo se tourna vers son petit frère :
« Où étais-tu ? Je te cherche depuis vingt minutes.
- Ah... désolé.
- J’espère que tu as au moins acheté ce que je t’ai demandé !
- Oui.
- Bien, viens, on rentre. »
La mine boudeuse, le jeune garçon suivit son grand frère jusqu’à chez eux.

*

Le soleil était levé depuis longtemps lorsque le niño se réveilla. Fatigué de la veille, il resta dans son lit un moment. Ce fut Pablo qui le tira du lit de force.
« Réveille-toi, j’ai quelque chose à te dire.
- Quoi ? fit l’enfant d’une voix endormie.
- Je reprends la mer demain.
- Oh...
- Ne prends pas cet  air déçu, tu viens avec moi ! »
Un sourire apparut aussitôt sur la face du garçon qui quitta enfin son lit.
« C’est vrai ? C’est vrai ?
- Bien sûr.
- Je suis trop content ! »
Pablo fit un sourire à son petit frère avant que celui-ci ne parte précipitamment de la maison pour aller prévenir quelques uns de ses amis. Laissé seul, Pablo poussa un léger sourire avant de quitter la maison à son tour.
Le ciel était encore bleu mais des nuages gris faisaient leur apparition. Il allait pleuvoir ce soir. Pablo se rendit vers les quais, y connaissant un café assez sympathique.
Installé sur la terrasse extérieure, il regardait les passants. Soudain, il entraperçut une longue chevelure noire, une peau chaude et douce, des yeux noirs au regard fier et sûr, une bouche rouge et gonflée et une robe bordeaux faisant voler la personne qui la portait. Les chaussures à talon prouvaient que c’était quelqu’un qui pratiquait beaucoup le flamenco.
Pablo quitta sa table et attrapa le bras de la créature. Celle-ci tourna la tête vers lui et lui lança un regard aussi noir que ses yeux.
« Je peux savoir ce que vous me voulez ? » lança-t-elle sans préambule.
Pablo rougit et lâcha le bras de la jeune femme.
« Désolé. Je ne m’étais pas rendu compte de ce que je faisais.
- Et ça vous arrive souvent ?
- Jamais.
- Et que me vaut cet honneur ?
- Je vous offre un café ? »
La jeune femme réfléchit un moment, puis, un sourire éclairant son visage, elle dit :
« D’accord, mais vous payez.
- Bien évidemment. »
Il la fit asseoir à sa table et héla un serveur qui repartit avec une nouvelle commande. Quelques minutes plus tard, il revenait avec un café noir qu’il posa devant la femme. Celle-ci porta le liquide à sa bouche puis reposa sa tasse.
« Alors, de quoi voulez-vous me parler.
- Je crois bien avoir eu le coup de foudre. »
La femme le regarda avec des grands yeux avant d’éclater de rire. Elle ne pouvait plus s’arrêter, au point que les larmes se mirent à couler. Quand elle se fut calmée, elle répondit :
« Je dois vous avouer que c’est bien la première fois que je rencontre un homme aussi franc dès la première rencontre. Alors comme ça, vous êtes tombé amoureux de moi. C’est des trucs de Français, ça. Et que voulez-vous faire à propos de cela ?
- Je n’en sais rien. Voudriez-vous venir avec moi en bateau ?
- Je ne pense pas non. »
Les deux adultes échangèrent un sourire et Pablo finit par dire :
« C’est bien dommage. Puis-je au moins savoir votre nom.
- Non. Cela serait trop simple. »
Elle s’approcha de Pablo et lui glissa à l’oreille :
« Je ne vous le dirais que lorsque vous m’aurez conquise.
- Je pars demain, ça ne sera pas possible en un jour, fit le jeune homme, troublé par leur promiscuité.
- En savons-nous quelque chose ? Beaucoup de choses peuvent se produire en un jour, bien que cela ne semble bien court en effet.
- C’est une façon de voir les choses. »
La jeune femme termina son café et se leva, invitant le jeune homme à le suivre. Pablo déposa l’argent sur la table et se leva à son tour. La jeune femme l’accompagna dans les rues et tandis qu’ils marchaient, lui dit :
« Où partez-vous donc, demain ?
- Je quitte Gibraltar pour les Indes.
- C’est un bien long voyage dites-moi.
- Effectivement.
- Me montreriez-vous le navire où vous travaillez ?
- Volontiers. »
Leurs pas vers les quais étaient marqués de façon régulière par les talons de la femme qui frappait rudement le sol, comme si elle voulait prendre son élan pour s’envoler.
« Est-ce que par hasard, vous êtes une danseuse de flamenco ?
- Tout à fait ! Ma mère est une très bonne danseuse et j’apprends depuis toute petite. Ça fait partie de ma vie.
- Vous voudriez devenir une danseuse professionnelle ?
- Lisez-vous dans les pensées, señor ? » dit-elle en éclatant de rire.
Ils arrivèrent au port peu après. Pablo lui présenta avec fierté la caravelle où il travaillait. La jeune femme était très impressionnée par le gros navire. Elle lui avoua que c’était la première fois qu’elle en voyait un d’aussi près. Pablo lui proposa alors de lui faire visiter l’intérieur. Comme une enfant surexcitée, elle explora avec lui tous les coins du bateau. En redescendant sur le port, elle dit :
« Vous avez beaucoup de chance d’être sur un navire aussi beau. Il est vraiment formidable !
- Vous ne voulez toujours pas venir avec moi ?
- J’hésite, mon cher, j’hésite. »
Elle lui offrit un sourire qui lui arrivait jusqu’aux oreilles. C’était une femme vraiment pleine de vie. Elle s’entendrait parfaitement avec le petit frère de Pablo. Et à la plus grande surprise de celui-ci, le jeune garçon fit son apparition en se jetant dans les bras de son frère.
« Pablo ! Pablo ! T’étais où ?
- J’étais dehors.
- T’as pas le droit.
- Bien sûr que si.
- Non ! »
La danseuse éclata de rire et passa une main sous le menton du garçon, lui redressant la tête.
« Qui es-tu donc, niño ?
- C’est mon petit frère, répondit Pablo.
- Pablo, c’est qui celle-là ?
- Un peu plus de respect, niño, voyons ! On ne parle pas comme ça d’une grande dame ! » s’exclama la jeune femme.
Le petit garçon s’approcha d’elle et la regarda férocement. Il remarqua enfin à quelle personne il avait affaire. Un sourire germa sur son visage. Il fit claquer ses doigts, lentement tout d’abord, puis de plus en plus vite. Ses pieds, se mirent aussi en mouvement, battant le même rythme. Il s’approcha encore plus de la jeune femme qui le regardait avec une pointe d'enthousiasme puis il s’éloigna vite d’elle quand elle aussi se mit à battre le rythme. En tenant sa robe d’une main, elle remonta vivement sa main vers le ciel, le défiant du regard. Le garçon, les mains sur les hanches, lui répondit.
Ils auraient continué si Pablo n’avait pas frappé deux fois du sol en écartant les bras comme pour les séparer. Les duellistes s’arrêtèrent alors puis se serrèrent la main, heureux d’avoir échangé ce combat, bien qu’il fût aussi court.
« Ton petit frère est un futur danseur ! » apprit la jeune femme à Pablo.
Celui-ci ne dit rien, mais il était heureux que les deux se soient entendus. Mais c’était ce qui devait arriver. Il était évident qu’ils avaient des atomes crochus.

*

La cloche de l’église sonna les douze coups de midi quand le bateau largua les amarres. Sur le port, une foule de personnes souhaitait un bon voyage à ceux qui partaient. Quelques femmes se tamponnaient le mouchoir au niveau des yeux pour effacer les traces de larmes inexistantes tandis que d’autres avaient les joues complètement mouillées mais ne les essuyaient pas. Des hommes montraient le bateau avec fierté à leurs enfants en leur disant que leur frère  était à bord. D’autres balançaient leur bras de toutes leurs forces, souhaitant un au revoir aux matelots.
Une femme avec une robe rouge et les cheveux noirs balançait elle aussi son bras bien qu’on la regardait bizarrement : une femme ne devait pas faire ça. Un homme et un garçon lui répondaient en remuant leur bras aussi.
Lentement, le bateau disparut de l’horizon.

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