lundi 5 novembre 2012

Encore et encore


Note : Pour créer cette toute petite nouvelle (une page et demi de Open Office), je me suis complètement inspirée d'un manga yaoi qui m'a vraiment, mais vraiment, marqué par sa beauté incroyable. Ce que j'ai fait n'est qu'une pâle copie d'une œuvre extraordinaire. Ce n'était qu'un One-Shot pourtant ! Pour ceux qui reconnaîtront le manga dont je parle, je vous prierais de bien vouloir garder le silence. ;)

Note 2 : Dans le manga yaoi, c'est une histoire entre deux hommes, dans ma nouvelle, il s'agit de deux femmes. C'est un récit tout plublic, donc même les homophobes peuvent le lire. Mais si jamais vous trouvez cela trop homosexuel, je vous prierais de garder vos remarques pour vous.



Un tissu soyeux, une couverture sur le sol, une jeune fille se réveille dans un lit où l'on pourrait disparaître tant il est grand. Ses yeux tombent sur des roses sans épines qui recouvrent tout le lit. Leur couleur pourpre l'interpelle.
Elle descend du lieu de repos et s'habille avec les vêtements qui traînent à terre.

Elle s'en va.


« Bonjour.
– Salut Maya. Tu vas bien ?
– Pardon, mais qui êtes-vous ?
– Mais enfin Maya, c'est moi. Tu ne te souviens pas de moi ? On s'est rencontré hier.
– Je ne sais pas. . . Je crois que j'aie perdu la mémoire.
– Hein ? »
Le regard de la jeune fille – Maya – se porte sur le lieu où ses pas l'ont mené. Elle ne se souvient pas de ces personnes qui semblent être ses amis et qui lui jettent des regards anxieux et inquiets.
Ses yeux se posent sur une belle femme en tailleur. Mue d'un instinct soudain, Maya s'approche d'elle. La jeune femme est assise dans un canapé en cuir noir. Ses cheveux sont d'or et ses yeux de lapis-lazuli.
Maya s’accroupit face à elle et glisse ses doigts dans la chevelure bouclée de son vis à vis. Ce geste lui semble tellement familier.
« Qui êtes-vous ? demande-t-elle.
– Laurence. Et vous ?
– Maya. C'est bizarre, j'ai l'impression de vous connaître depuis longtemps.
– J'ai le même sentiment. Sommes-nous amies ?
– Je ne sais pas. »
Maya lui prend la main et se relève, suivie de près par Laurence. Main dans la main, elles quittent le lieu de leur rencontre. Le soleil commence à se coucher.
Les rues vides de mondes n'en sont plus. Des arbres apparaissent le long des trottoirs, des buissons et des prairies remplacent les maisons, la route devient un chemin de terre.
Les deux femmes se dirigent vers le château des rêves. Maya l'a quitté ce matin, Laurence a une impression de déjà vu. Elles entrent dans le manoir au moment où la lune, gardeuse des secrets, vient envahir le ciel étoilé.
Maya amène Laurence dans la chambre où elle s'était levée ce matin-là. Les roses pourpres semées sur tout le lit les invitent à y venir. La femme au cheveux d'or en prend une et remarque qu'il n'y a pas d'épines. Elle la porte à son nez, le parfum qu'elle dégage est écœurant tant il est fort.
Des bras entourent sa taille, une bouche embrasse sa nuque à travers ses cheveux.
« On a souvent fait cela, je me trompe ?
– C'est vrai que ça me paraît familier. . .
– Est-ce que l'on s'aime ?
– Je l'ignore. Mais mon cœur semble te connaître depuis longtemps. »
Laurence se retrouve face au visage de Maya. Cette dernière l'embrasse avec toute la passion qui lui parcourt le corps.
« Nous l'avons déjà fait.
– Je pense. »
Les vêtements tombèrent, les lèvres se cherchaient, les cheveux s'emmêlaient. Elles s'étaient retrouvées sur le lit, dans un bain de roses pourpres dénuées d'épines. Leur corps l'un sur l'autre.


Le soleil projetait une faible lueur matinale. Maya ouvrit doucement les yeux. La première chose qu'elle vit fut une belle chevelure dorée et bouclée. Des roses pourpres sans épines parsemaient son corps nu.
La femme aux cheveux blonds ouvrit à son tour les yeux. Des yeux de la même couleur que le lapis-lazuli. Maya s'appuya sur son avant-bras pour se relever. Des roses tombèrent sur les draps doux. Elle en était recouverte.
Laurence s'assit sur ses genoux, les roses pourpres tombant en une cascade sur le lit. Elle prit la main de Maya et la porta à ses lèvres.
« Que faisons-nous dans le même lit, nues ?
– Je n'en sais rien. Qui êtes-vous ?
– Laurence et vous ?
– Maya. Nous avons fait l'amour ?
– Peut-être, je ne me souviens pas.
– Moi non plus.
– Sommes-nous amantes ? »


Maya et Laurence retomberont chaque jour amoureuse l'une de l'autre. Elles passeront la nuit ensemble et au petit matin, elle ne se souviendront plus de rien.
Inlassablement, elles sombreront dans l'amour. Encore et encore. . . Sans jamais avancer plus loin. . . Sans jamais se souvenir. . .


Dites moi ce que vous en avez pensé :D

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